It was a journey :
Voici un mix qui vient de loin, de très loin. Un set que j'ai mis beaucoup de temps à accoucher après des premiers essais sur des mini-mixs en écoute sur ma radio-blog.
Il se veut être un prolongement du voyage entamé avec "Ecrin" dans un style ambient glitch et atmospherique développé sur les compilations "Oxycanta" d'Ultimae
record. Ainsi, de même que le premier chapitre "Oxycanta" fût une source d'inspiration essentielle à la réalisation du mix "Ecrin", le second chapitre "winter blooms" a été le point de départ de
cette nouvelle expérience climatique. Cependant il m'aura fallu 2 hivers (2007 et 2008) pour que j'intériorise l'oeuvre et me l'approprie pleinement, aidé en cela par les nouvelles
orientations environnementales du label lyonnais autour des albums de Hol Baumann, I Awake, James Murray, puis Circular.
Chaque année un album en forme d'expérience de laboratoire electronica, réalisé par des artistes mélancoliques et torturés, m'aide à passer l'hiver. En 2005 c'était les nappes
mélancoliques de Moby, en 2006 les sons métalliques triturés de Trentemoller, en 2007 l'electro-pop lancinante d'Apparat. Cet hiver se fût le petit coffret
lumineux de Motionfield. Un son enveloppant, fragile et profond, accompagné de percussions légères aux nombreux
scintillements et de mélodies douces, à la fois tristes et apaisantes.
Ces mélopées constitueront l'architecture de ce mix intimiste et délicat. Les 20 premières minutes nous invitent à une promenade solitaire "awayward" au crépuscule aux bords des flots
"little voices...". Se confondent l'eau et les fleurs "shine", "little science". Puis nous plongeons dans une douce rêverie "life cipher", une longue somnolence "stormsinger" où un épais
brouillard semble avoir avalée les couleurs de la mer "submarine poetry". "L'horizon" flamboie à mes yeux dans les brumes fanées. Aux brises légères qui s'évanouissent, je confierai mes
pensées volatiles "Endospore". Les lumières fragiles s'élèvent et dancent sous le ciel, unissant en des scintillements de délicatesse les étoiles aux eaux primordiales "chillhood
playground". La nuit "midnight metro" vient m'enserrer avec douceur. Un parfum flotte obscurément dans les rues illuminées "street light" où la lune s'est dévoilée "Princess...". Nous
nous laissons bercer au souffle de la nature, nous inclinant aux profondeurs de la nuit "nightwalk" devant toutes ces choses imperturbables, ayant leur existence propre "surface...". Pour
finir par sentir cette vague puissante qui passe par-dessus toute chose et nous fait devenir "inivisible people".
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