Une petite merveille à mes oreilles reposées : mélodies sourdes et plaintives, nappes au regard mélancolique, percussions intimistes, sons cristallins. Un écrin de douceur et de sensualité... The Last Resort, premier album du Danois Anders Trentemøller, connu pour ses compositions maxi sur le label de Steve Bug, Poker Flat, et surtout réputé pour ses lives electro-minimal festif, aux sonorités berlinoises, des reverbs métalliques... Mais là, en fait rien de comparatif avec les sons techno typiques du dance floor. Il s'agit d'un album downtempo de lendemain de soirée, rêves chaloupés... Tout de suite on pense au style de Nathan Fake et son album "drowning in a sea of love", ambiances éthérées, contemplatives, planantes... Ambiances atmosphériques pour des instants transitoires en apensanteur au-dessus d'un lit d'une chambre d'hôtel. Véritable recueil émotionnel, carnet de voyage, comme nous en faisait Massive Attack et les gars de Bristol, Moby dans ses meilleurs inspirations en des temps d'introspection, ou encore les français de groupe Air "10 000 Hz Legend".
Un premier album donc en version double comprenant 13 morceaux electro ambiant avec un CD bonus sous forme de compilation de titres sortis en maxi singles. Pour moi, la référence de l'année 2006 en musique électronique.