Zoolook Project variations électroniques sur la vie

Eighteen emotional slides

DJ Zoolook
Musique : Nymphéa - Zoolook Live
Like : nager avec mes joueurs
Dislike : mots absents...
Méditation : Dans la mesure où nous sommes seuls, l'amour et la mort se rapprochent. Rilke.

Week-end plein d'une joie indicible.
Week-end libérateur d'un été poussif, d'une saison inachevée...

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Réveil délicat le vendredi matin qui m'ouvre sur une journée de repos... plutôt affairée. Toutes ces petites affaires d'intendance après lesquelles je semble courir comme je ne l'avais jamais fait, une sorte de prévoyance, une manière de me rassurer mais aussi et surtout une profonde manière d'être avec lui tout au long du jour, comme une envie de lui destiner, de lui transmettre mes propres dispositions au monde... Le chauffagiste vient me dépanner une fuite qui dure depuis si longtemps. Une fuite qui m'accompagnait au quotidien comme on peut s'attacher à un animal de compagnie. Elle me disait tellement de choses... Un coup de fil passé à la famille, pour mieux partager ce sentiment inhabituel qui me transporte, prendre des nouvelles, obtenir quelques renseignements pratiques et leur donner toute ma force et mon coeur. Je me pose sur mon balcon et profite du soleil retrouvé, des bruits du quartier qui s'anime autour du repas de midi. Puis je m'échine sur mes platines à faire mes playlists pour mes prochains mixes. Coup de téléphone du garagiste du coin pour me dire que ma fiat panda noir ancienne génération est prête pour le contrôle technique et que je peux venir la récupérer. Occasion d'aller faire une ballade à vélo en forêt... Je me pose un moment sur une lisière et plonge mon regard dans le ciel balayé par les branches des grands arbres. Mille bruits d'oiseaux vibrent aux chants de la vie... J'arrive chez mon sympathique garagiste par le sentier derrière le magazin... Je récupère ma voiture et file chez mon cousin parti en vacance pour ramasser le courrier, arroser les plantes et donner à manger au poisson. J'aime ce quartier de centre-ville. Je fais un petit tour et en profite pour faire quelques courses, prendre du pain dans cette boulangerie que j'appréciais. Un texto de Martine me sort de mes pensées évasives, pour raconter son dernier mix trippé ; comme quoi Martine et Nicole aux courses, c'est  tout un monde...
De retour chez moi, cette journée pleine m'ouvre sur un long travelling crepusculaire...
Je découvre le mix de Dj Low, my deep summer love. De sensibilité différente nous approchons un même univers partagé, une courte histoire ensoleillée, un été déjà quitté que  nous évoquons aux sons des mélopées électroniques. Sur MSN, on se ranconte nos histoires musicales : Ludovic Navarre, Art of Noise, Jam & Spon, Enigma pour Lolo, Galaxy (Boris Blenn d'Electric Universe), Star Sounds Orchestra, Jean-Michel Jarre, Moby, Plastikman
(Richie Hawtin), Ishq de mon côté... Retour sur de vieux mixes introspectifs qui disent tant de choses de mes rêves les plus intimes : les eaux primitives noires et profondes d'Abîme avec des extraits de la BOF du grand bleu et les ballades nocturnes d'Introspection.

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Descente sur Paname pour profiter du festival "18 en scène" et revoir du même coup une bonne vieille copine comme on en fait plus, Ellen Allien. Il faut dire tout de suite qu'on s'est quitté fâché la dernier fois que l'on s'est vu à l'electromind. Je passe sans encombre la porte de la Chapelle et derrière la gare du Nord je tire sur le Boulevard Rochechouard. Rues animées, joyeusement festif. C'est pour ce cadre là que je regrette presque de ne pas habiter intra-muraux. Accès très cool à la magnifique salle de l'Elysée-Montmartre, une antique salle de balle. Accueil chaleureux à la caisse et au vestiaire où je discute le coup. Soirée aux couleurs bleutées vaporeuses sur un mix house style warm up tranquille d'Alex Kid. J'ai toujours apprécié ce gars pourtout où je l'ai vu. Il fait parti de ces types que je n'ai jamais spécialement cherché à voir, mais présent sur des plateaux parcourus, toujours agréablement surpris. J'aime beaucoup l'atmosphère qui se dégage du lieu, une sorte de hall de gare avec ses tables de café dans les coins, des gens posés de-ci de-là, d'autres qui circulent... Une petite bière à la guinguette et c'est Interlope qui prend le relais. Et c'est terriblement bon, break-beat bondissant tandis que la salle se remplit. Je commence à bouger mon body sur les rythmes drum'n bass endiablés. Le public répond bien et l'ambiance est folle, moi je pars complètement... Un très bon set, une valeur sûr.
Ellen Allien fait son entrée et là je crains le pire. A ce moment là, tout est possible : je sais qu'à tout instant, si elle m'agresse avec une bouze sonore, je peux faire un meurtre. Un set qui débute fort avec un son acid bien tapé, un mix poussif, mais qui finit par lancer la meute. Je reste scotché, ma bière à la main : ce soir c'est moi qui boit et c'est elle qui mixe... Ellen, c'est un show à elle toute seule, capable de faire vaciller les foules, de t'emporter dans un univers electro en apesanteur où tu rencontres des sons qui n'existent nulle par ailleurs que sur sa planète, directement téléportés d'une autre galaxie. Un début de set aux sons electro métalliques remplis de reverb à la Alexander Kowalski, un son berlinois puissant qui m'ensorcelle... Le soucis avec Ellen, c'est qu'elle aussi s'ensorcelle toute seule et s'oublie parfois dans son mix et hop, c'est le dérapage, elle arrive en bout de course, fin du morceau. Cela n'aura eu lieu qu'une ou deux fois ce soir. Je lui en fais grâce car à côté de ça, elle a le coup de pouce sensuel. Ellen nous sort un mixe d'enfer, celui de la volupté, de l'ardeur, de la passion... Je suis subjugué et finit par entrer dans son rythme, je sens venir ses relances et c'est l'extase quand elle balance tout d'un regard amusé. Elle terminera pratiquement son set avec sa dernière production fétiche "Jet" aux sons de fantômes vaporeux, usant de ses atouts... c'est doux, c'est chaloupé, c'est une carresse dans le cou. Mixe so sexy. J'étais bougon aux retrouvailles, la séparation est un déchirement.
The Youngster reprennent la suite avec une techno plus plus puissante pendant que je me pose dans un coin. Rencontre furtive... Je m'en retourne dans mon sweet home le coeur renversé d'un tel trip. Les rues défilent comme des vagues allongées, les lumières flottent dans la nappe sombre de la nuit. Les arbres en bord de route dansent avec l
es ombres évanescentes sous le regard complice de la lune.

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Réveil délicat sous les rayons de soleil que diffuse la persienne. Café au balcon et déjà il faut s'en retourner au temple aquatique pour la séance d'entraînement de mes jeunes pousses. La bande est motivée et s'applique bien. Assis au coin du bassin, j'ai encore la tête dans les étoiles... Du coup une après-midi tranquille in my sweet home entre lecture, ouvrage de peinture, websphere et ambiant electronic music... Testo passe à l'appart fumer le calumet de la paix : ce soir Kill the Dj au Rex club. Cela fait longtemps que je n'ai pas vu Dj Chloé aux platines. Souvenirs d'elle aux nuits sonores 2005. Sa copine Jennifer Cardini nous avait bien mis le feu au mois de mai pour la version 2006 du même festival. Allez, nouvelle descente sur Paname, même route, sauf qu'on tire un peu plus bas sur République pour virer sur le boulevard de la poissonnière. Pratiquement pas de queue à l'entrée, on arrive avant la foule. L'agent artistique devant son porche un peu speedé encadré par des malabars à fond dans leur trip. Je pense au cinquième élément et les costumes de Jean-Paul Gautier, en fait rien à voir. - Bonsoir, vous venez pourquoi ? - Pour faire nos courses, naan pour voir Chloé. - (...) Pas cool le mec, du coup j'ai failli me faire refouler, manquerait plus que ça. Je m'aperçois vite que c'est bien branchouille, plein de jeunes (comme moi quoi, lol) qui sont dans leur star system. Pendant que le groupe devant moi réfléchi à savoir s'ils prennent une bouteille ou pas, je m'avance pour balancer mon bifton et plonger dans l'antre. Je déboule sur le bar qui s'ouvre sur une grande salle en amphithéatre dans des teintes jaunes orangées pour donner sur une piste de danse en arène pour l'instant plutôt parsemé. Effets de lumières aux couleurs chaudes... Je trouve l'ambiance très cucul branchouille coincé, faut pas trop que je bouge sinon je vais transpirer. On se pose au bar pour se rendre compte que les consos sont plus chères que le prix d'entrée... Vers 2h00, Dj Chloé se met à balancer dur une bonne teck minimale avec un mixe de qualité. C'est l'invasion des aficionados en tout genre. Je bouge un moment, mais ça me gonfle vite les gens autour de moi. Testo lui, s'éclate comme un petit fou et va taquiner à droite à gauche à le perdre de vue. Je finis par me poser et contempler cette jungle souterraine. Et je croise un petit monde de psychédélic transer rencontré dans d'autres soirées. Bons délires pour finalement quitter le club sur le tard...

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Commentaires
A
bonsoir à toi et bisous
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D
~~