Zoolook Project variations électroniques sur la vie

"Métamorphose"

DJ Zoolook



Playlist :


> Ldqja - [ withdrawal ] - 25'26
> Ldqja - [ pilgrim ] - 6'46
> Ldqja - [ high art ] - 37'53
> Ldqja - [ Vision ] - 3'24

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Courant décembre 2001, mon grand ami DJ Low me propose l’un de ses petits bijoux électroniques. Après quelques hésitations pour toutes sortes de motifs, je récupère la MC307 Roland en janvier. J’ai en souvenir les bons débuts sur l’électribe et surtout cette profonde envie de me lancer dans la composition propre. Quelques idées émergent, plutôt de l’expérimental dans les graves… mais rien de bien concret. Puis fin janvier, j’écris rapidement un premier morceau, de l’ambient dans un style un peu sombre. Par la suite j’essaie de travailler vers de la transe, mais rien de bien concluant… Dès lors émerge courant février un second morceau un peu bizarre dans un style down tempo, easy listening, Puis je m’amuse plus sur du live bizaroïde que sur de la création propre. Fin mars dans mes turpitudes, un soir de blues, je compose un morceau résolument subjectif et profondément onirique, inspiré d’un film… je laisse pendant quelques temps la machine de côté. Enfin en mai, je décide de composer un MD complet de ces productions, auquel s’ajoute une dernière petite merveille tout aussi fantastique et féérique, une sorte d'inspiration dans l'instant au cours d'une après midi.
Je suis étonné, voire fasciné de voir comment la machine participe de ces productions, la parcourant souvent de manière aléatoire et me laissant toucher de ses sons inattendus, l’émergence n’est que plus subtile et complexe…

C.C. 06/2002


Critique :


"Withdrawal"
est la première composition de cet opus, image d’une période trouble, une recherche diffuse et obscure, sans véritable raison ou plutôt sans but bien précis. Elle reflète la torpeur intérieure dans laquelle je me trouvais en cette fin d’année 2001, au milieu d’un monde qui me semblait morne et aveugle sur son avenir, réfutant toute lucidité sur notre misérable condition (à l'image des futures élections présidentielles).
"Pilgrim", seconde composition de l’opus, présente un style particulier, d’un ton onirique et majestueux. Elle exprime le parcours initiatique d’une personne, comprenant la nécessité de ce cheminement, selon l’expérience de ses pairs, respectueux dans l’acceptation de ce qu’il est.
"High Art", troisième composition de l’opus, constitue le noyau de ce mystérieux voyage intérieur. Cette secrète recherche, insatiable à première vue, prend alors forme et densité, s’inscrit petit à petit dans un sens originel, le renoncement à soi-même dans la réconciliation avec le monde, se grave dans l’ultime vérité, une paix intérieure profonde dans l’amour de l’humanité, dans l’adoration du Tout-Autre.
"Vision", composition finale de l’opus, est l'aboutissement de cette quête, l’émanation d’une richesse intérieure, l’expression secrète de mon être, dans une unité du corps et de l’esprit.

Ces différentes compositions constituent finalement une histoire unitaire au cours d’une période charnière de ma vie, celle d’une quête mystique de l’infiniment grand et de l’infiniment beau, la quête de l’absolu, en ce monde si matériel, si futile, si peu enclin à participer à l’éclosion fragile d’une âme humaine.

Lorsque la raison n’a plus emprise sur elle, alors nue et précieuse, elle se révèle à l’esprit comme plénitude et unicité de l’être.

 


Prolongement :

- High art, Lisa Cholodenko, 1998
- le projet Air de Pete Namlook, 1992 - 2000
- autres compositions



So enjoy and make your trip...

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